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Objectifs de la ruche

• Cette ruche est née de mon envie d’allier l’art-thérapie à la pédagogie et créer ce que j’appelle « du tissu humain ». Mon souhait est d’accompagner les personnes désireuses d’expérimenter et construire de nouveaux canaux de communication et expression grâce à l’Art.

• Il est aussi fondamental pour moi, de mettre en exergue chaque processus créatif ayant comme fondement la solidarité, le partage de savoirs et techniques, l’apprentissage commun et la facilité d’appréhender de nouvelles formes de communication.

• Un autre pilier de cette ruche, est l’accueil global de chaque participant. Il est important de prendre en compte toutes les possibilités et capacités de chaque individu au sein du groupe. Toutes les personnes ont des capacités diverses et riches pour partager avec autrui. Ce sont ces capacités qui construisent l’essence profonde de chacun et faite ainsi le point de départ pour la rencontre et le partage.

• Cette Ruche d’Art est un laboratoire social qui crée des liens entre les gens générant des outils de créativité, d’apprentissage et des savoirs pour les mettre au service de soi-même et des autres.

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Histoire

Pour mieux comprendre ce concept, nous pourrions revenir aux premiers peuples qui se regroupaient pour fabriquer des objets, préparer des aliments ou assembler des roches pour orienter les groupes vers des directions précises. Se réunir et imaginer des solutions créatives face à un problème et ainsi renforcer les ressources internes et externes. C’est un comportement de tous les êtres humains (Dissanayake, 1995).

Au milieu du XVIIème siècle, en Nouvelle-France, les femmes se regroupaient malgré leurs différences socio-culturelles pour créer des espaces d’accueil pour elles et pour des personnes qui vivaient sous le seuil de la précarité ; orphelins, personnes âgées, personnes malades, personnes en situation de handicap. Les Arts ont été dès lors utilisés pour générer de l’espoir, de la solidarité et répondre également aux besoins de toutes les personnes qu’elles accueillaient.

¿ Qu’est-ce qu’une ruche d’art ?

Grâce à l’influence du mouvement « Arts et Offices » à la fin du XIXème siècle aux Etats-Unis, la sociologue Jane Addams et son amie Ellen Starr, ont utilisés leurs économies pour créer la « Hull House » (la maison publique) à Chicago. L’objectif étant de répondre aux besoins des migrants arrivant sur le territoire.

En plus d’offrir des soins de base, elles avaient ouvert la possibilité au travail artistique grâce aux traditions artisanales : l’ébénisterie, la couture, la peinture et la céramique. De ce fait, deux galeries seraient ouvertes ayant pour objet de présenter le travail traditionnel des personnes qui fréquentaient ce lieu.

Collègues et étudiants seraient influencés par cette initiative, dont Jessie Luther et Lugenia Burns Hope*. 

Jessie part à l’exil sur la côte de la Terre Neuve et de Labrador pour travailler avec le Dr. Grenfell et établir un réseau d’ateliers d’artisanat et redynamiser l’économie durant la période hivernale. Lugenia, partirait dans le sud d’Atlanta, en Géorgie, pour développer un réseau des maisons de quartier et faciliter l’organisation communautaire, économique et artistique des familles.

Ces traditions ont inspiré et continuent à le faire via le programme créé par l’Université Concordia à Montréal, au Canada. Ce programme a été fondé par la famille J.W. McConnelle créant ainsi les premières Ruches d’Art. Pour avoir plus d’information, je vous invite à consulter le site Internet : “Art-Hives”.

* _{Activiste sociale qui avait travaillé avec les communautés afro descendantes au travers du travail social, de campagnes de santé et l ‘amélioration d’infrastructures pour l’accès à l’éducation.}